Existe-t-il une formation en naturopathie reconnue par l’état ?

La natur­opathie séduit de plus en plus de Français en quête de solu­tions naturelles pour préserv­er leur san­té. Cette dis­ci­pline, qui repose sur une approche glob­ale de l’individu, con­naît un engoue­ment crois­sant, en par­ti­c­uli­er dans le cadre des recon­ver­sions pro­fes­sion­nelles.

Mais une ques­tion revient sou­vent : existe-t-il une for­ma­tion en natur­opathie recon­nue par l’État en France ? La réponse est non. Il n’existe à ce jour aucun diplôme d’État en natur­opathie. Cette pro­fes­sion n’est pas régle­men­tée par les pou­voirs publics, ce qui sig­ni­fie que les for­ma­tions pro­posées ne sont pas recon­nues offi­cielle­ment par l’Éducation nationale ou le Min­istère de la San­té.

Pour autant, cela ne sig­ni­fie pas qu’elles se valent toutes. Cer­taines écoles béné­fi­cient de recon­nais­sances pro­fes­sion­nelles solides, d’une répu­ta­tion établie et d’un encadrement rigoureux. Cet arti­cle a pour objec­tif de clar­i­fi­er ces points essen­tiels afin d’orienter effi­cace­ment les per­son­nes souhai­tant devenir natur­opathes.

Comprendre la naturopathie et son statut en France

Définition et fondements de la naturopathie

La natur­opathie est une pra­tique fondée sur la préven­tion et le main­tien de la san­té par des moyens naturels. Elle repose sur plusieurs piliers : l’alimentation, l’exercice physique, la ges­tion du stress et l’hygiène de vie au sens large. Le rôle du natur­opathe est d’accompagner la per­son­ne vers un équili­bre glob­al en stim­u­lant ses capac­ités d’autoguérison.

Bien qu’elle soit recon­nue par l’Organisation Mon­di­ale de la San­té comme une médecine tra­di­tion­nelle, la natur­opathie n’est pas encadrée par une régle­men­ta­tion spé­ci­fique en France.

Un engouement croissant pour une approche naturelle

Les crises san­i­taires récentes, la sat­u­ra­tion du sys­tème médi­cal con­ven­tion­nel et une volon­té accrue de repren­dre le con­trôle de sa san­té ont con­tribué à la pop­u­lar­i­sa­tion de la natur­opathie. Elle séduit par­ti­c­ulière­ment les per­son­nes en recon­ver­sion pro­fes­sion­nelle, en quête de sens et de lien avec les autres. Cet engoue­ment s’accompagne toute­fois d’une offre de for­ma­tions très hétérogène, par­fois dif­fi­cile à éval­uer.

Lire aussi :  Formation initiale ou formation continue : Quelle différence et quel choix pour votre parcours ?

Formation en naturopathie reconnue par l’État ?

Ce que signifie réellement une “formation reconnue par l’État”

En France, l’expression “recon­nue par l’État” fait référence à une for­ma­tion inscrite au Réper­toire Nation­al des Cer­ti­fi­ca­tions Pro­fes­sion­nelles (RNCP) ou cer­ti­fiée Qualiopi. Ces recon­nais­sances con­cer­nent la qual­ité péd­a­gogique et l’adéquation avec le marché du tra­vail, mais ne sig­ni­fient pas qu’il s’agit d’un diplôme d’État.

Dans le cas de la natur­opathie, aucun diplôme offi­ciel n’est délivré par l’Éducation nationale. Il est donc erroné de par­ler de “for­ma­tion en natur­opathie recon­nue par l’État” dans le sens académique du terme.

La naturopathie, une profession non réglementée

La pro­fes­sion de natur­opathe n’est pas encadrée juridique­ment. Con­traire­ment aux pro­fes­sions médi­cales ou paramédi­cales, il n’existe ni diplôme d’État, ni ordre pro­fes­sion­nel. Exercer la natur­opathie reste toute­fois légal, à con­di­tion de ne pas usurp­er des actes réservés aux pro­fes­sions de san­té.

Implications pour les futurs praticiens

L’ab­sence de cadre légal impose aux futurs natur­opathes de faire preuve de dis­cerne­ment. Il est cru­cial de choisir une for­ma­tion de qual­ité, recon­nue par les fédéra­tions du secteur (FENA, OMNES, SPN) et offrant un con­tenu péd­a­gogique solide.

Existe-t-il des formations “reconnues” malgré l’absence de diplôme d’État ?

Oui, cer­taines for­ma­tions béné­fi­cient de recon­nais­sances pro­fes­sion­nelles et de cer­ti­fi­ca­tions de qual­ité. Cela ne rem­place pas une recon­nais­sance par l’État, mais cela con­stitue un gage de sérieux :

1. Certification Qualiopi

Elle garan­tit la qual­ité du proces­sus péd­a­gogique (oblig­a­toire pour les finance­ments CPF ou OPCO).

2. Référencement au RNCP

Très rare en natur­opathie, mais cer­tains titres proches (ex : con­seiller en hygiène de vie) peu­vent y fig­ur­er.

3. Reconnaissance par la FENA

La Fédéra­tion Française des Écoles de Natur­opathie regroupe les étab­lisse­ments respec­tant une charte stricte de for­ma­tion (con­tenu, vol­ume horaire, super­vi­sion, exa­m­ens).

4. Validation par l’OMNES, le SPN ou l’APNF

Ces organ­ismes pro­fes­sion­nels recon­nais­sent les écoles parte­naires et per­me­t­tent l’adhésion à un reg­istre de prati­ciens.

Comment choisir une formation de qualité ?

Certifications et accréditations

Une cer­ti­fi­ca­tion Qualiopi est un pre­mier indi­ca­teur de sérieux. Cer­taines for­ma­tions sont inscrites au RNCP, ce qui per­met notam­ment d’accéder à des finance­ments. L’adhésion à la FENA ou la recon­nais­sance par des syn­di­cats pro­fes­sion­nels est égale­ment un gage de qual­ité.

Lire aussi :  Faire une formation pendant un CDI : est-ce possible ?

Réputation de l’école

Avant toute inscrip­tion, il est con­seil­lé de véri­fi­er l’ancienneté de l’école, les retours d’anciens élèves, les résul­tats à l’examen final et l’accompagnement pro­posé après la for­ma­tion.

Questions à poser

Il est per­ti­nent de deman­der des infor­ma­tions détail­lées sur :

  • Le pro­gramme péd­a­gogique ;
  • Le corps enseignant ;
  • Les modal­ités d’évaluation ;
  • L’insertion pro­fes­sion­nelle ;
  • La pos­si­bil­ité de stages pra­tiques.

Que faire après la formation ?

Débouchés professionnels

Un natur­opathe peut exercer en libéral, inté­gr­er un cen­tre de bien-être, col­la­bor­er avec des entre­pris­es ou encore se spé­cialis­er dans des domaines con­nex­es. Cer­tains dévelop­pent aus­si des activ­ités de for­ma­tion, de coach­ing ou de rédac­tion spé­cial­isée.

Création d’activité

La plu­part des prati­ciens optent pour le statut de micro-entre­pre­neur. Celui-ci per­met une mise en route rapi­de et sim­pli­fiée. Il est égale­ment pos­si­ble de créer une EURL ou une SASU selon la stratégie envis­agée.

Formation continue

La natur­opathie évolue sans cesse. Il est vive­ment con­seil­lé de suiv­re des for­ma­tions com­plé­men­taires (micronu­tri­tion, réflex­olo­gie, etc.) et de par­ticiper à des col­lo­ques pour main­tenir ses con­nais­sances à jour.

Attention aux formations non sérieuses

Promesses abusives

Cer­taines écoles n’hésitent pas à utilis­er des for­mu­la­tions trompeuses : “diplôme recon­nu par l’État”, “accrédi­ta­tion offi­cielle”, etc. Il con­vient de se méfi­er de ces dis­cours mar­ket­ing, surtout si la for­ma­tion est très courte ou très bon marché.

Vérifications essentielles

Un organ­isme fiable doit affich­er :

  • Un numéro de déc­la­ra­tion d’activité ;
  • Des men­tions légales claires ;
  • Un pro­gramme com­plet ;
  • Des modal­ités de con­tact véri­fi­ables.

L’absence de ces élé­ments est un sig­nal d’alerte.

Conclusion

La natur­opathie attire de plus en plus de per­son­nes en quête de recon­ver­sion ou de sens pro­fes­sion­nel. Si la pro­fes­sion n’est pas régle­men­tée, il est néan­moins pos­si­ble de suiv­re des for­ma­tions de qual­ité, dis­pen­sées par des écoles recon­nues dans le secteur.

Avant de s’engager, il est essen­tiel d’analyser l’offre de manière rigoureuse, de se pos­er les bonnes ques­tions et de con­stru­ire un pro­jet pro­fes­sion­nel cohérent. Une for­ma­tion sérieuse, bien choisie, con­stitue la pre­mière pierre d’une pra­tique éthique, respon­s­able et durable.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Retour en haut